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Il en est des mots comme des piles, certains s’usent à force de trop servir. Dans le champ lexical lié aux fêtes de fin d’année par exemple, l’emploi de l’expression consacrée « Joyeux Noël et bonne année ! » commence à poser problème. Et elle a désormais un léger parfum d’eau de Cologne éventée. En effet, dans un monde à l’économie imprévisible et en perpétuel mouvement, l’avenir paraît toujours un peu incertain. Personne n’est dupe. Et il serait incongru de se montrer benoîtement confiant. Sous peine de passer pour un illuminé ou un inconscient. Objectivement, il est pour le moins difficile d’envisager les années qui se profilent en toute quiétude. Le remède à tout cela quand on souhaite rester crédible tout en redonnant puissance et pertinence à sa communication à l’occasion des vœux ? Faites appel à votre rédacteur attitré : il vous dénichera un magnifique bouquet de mots éclatants. État des lieux et solutions.

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Il y a quelques années encore,
fin novembre et tout début décembre commençait une période particulièrement dense dans l’emploi du temps des spécialistes de l’écrit… Celle où on leur demandait de concevoir et de rédiger les cartes de vœux des annonceurs. Comme je suis rédacteur, je me suis très souvent prêté à cet exercice même si quelquefois, je frisais l’indigestion de belles intentions formulées et de bons sentiments exprimés. Et comme mon parcours est assez riche en rencontres professionnelles, j’ai servi de « nègre » à bon nombre d’enseignes œuvrant dans les domaines les plus divers, mais toutes désireuses de souhaiter un joyeux Noël et une bonne année à leur clientèle, à leurs partenaires, aux institutions. À mon palmarès : la Camif, Yves Rocher, la MACIF, la MAIF, la région Pays de la Loire, la Région Poitou-Charentes, Graphibus, Famille Mary, National Tours, les Relais Thalasso… J’en passe et des meilleurs. À chaque fois, le défi consistait à développer un concept suffisamment fédérateur pour séduire un ensemble de cibles hétérogènes. Sachant que la finalité restait toujours quasiment la même : présenter l’entité sous son jour le plus flatteur et produire un discours joyeux, mais forcément un peu surjoué, décrivant l’avenir de la relation bilatérale en question comme une paisible promenade sur un chemin recouvert de pétales de rose. Lire la suite →